Les phénomènes capillaires sont essentiels dans le domaine des relations «plantes-eau». Ils jouent un rôle capital dans l'ascension de la sève dite brute, c’est-à-dire celle qui résulte de l'absorption de l'eau et des sels minéraux du sol par les racines. Ils se manifestent également sous différentes formes et se retrouvent ainsi dans nombre de situations apparemment très diverses comme le mouillage et le démouillage des surfaces, la présence et la forme de gouttes liquides à la surface des feuilles suite à un dépôt de rosée ou une pluie qui vont conditionner le développement des pathogènes (Leca, 2011) (Figure 1), l’éjection des spores de fougères (Noblin, 2011) (Figure 2) ou les déformations subies par les organes végétaux lorsqu'ils se dessèchent. Face à tout phénomène physique, il est important de définir une ou plusieurs grandeurs pour appréhender les mécanismes observés. Cette phase de conceptualisation ou modélisation est nécessaire car elle permet de quantifier, d’expliquer et de prédire les comportements observés. Ainsi et dans un premier temps, la capillarité et des lois générales de comportement (loi de Jurin, relation de Young, discontinuité de pression) utiles dans les relations « plantes-eau » sont introduites en s’inspirant des nombreux travaux déjà publiés sur le sujet. Dans un deuxième temps, des exemples concrets d’effets capillaires dans le cas des plantes seront illustrés et explicités à la lumière des définitions précédentes.