II.8 Transferts et états hydriques dans le continuum
Sol-Plante-Atmosphère
Note : en police bleu, gras et italique figurent les termes nouveaux et/ou importants
Résumé
Ce chapitre présente les grandes caractéristiques des flux et des états hydriques dans la plante, en relation avec le climat et le sol et les propriétés des interfaces entre la plante et son environnement immédiat.
Nous donnons ici une représentation, parfois simplifiée, qui constitue un cadre conceptuel appelé « Continuum Sol Plante Atmosphère », en abrégé CSPA. Dans ce schéma général, le flux d’eau, ou flux de sève xylémienne – provoqué par la transpiration des feuilles – est sous la dépendance directe d’un gradient de potentiel hydrique entre les feuilles et le sol, dans le sens des potentiels décroissants. Un modèle, basé sur l’analogie électrique, assimile les flux d’eau et les potentiels hydriques à la circulation d’un courant électrique dans un circuit soumis à une différence de potentiel électrique entre ses deux extrémités ; ce circuit contient des résistances. Chez la plante, ce sont des résistances hydrauliques, celles entre le sol et les racines fines, puis dans les différents organes traversés par le flux d’eau jusqu’aux feuilles, celles-ci étant capables de réguler le flux d’eau grâce à leurs stomates. Un tel modèle peut être complété par l’incorporation de réservoirs hydrauliques qui rendent compte d’échanges d’eau entre certains organes vivants et le flux de sève xylémienne, expliquant le retard observé de l’absorption de l’eau du sol sur la transpiration foliaire. La sécheresse du sol, en conditions de demande climatique élevée (rayonnement et température de l’air élevés, faible humidité atmosphérique) constitue un stress majeur, qui abaisse le potentiel hydrique dans toute la plante et peut provoquer son dysfonctionnement, parfois définitif.