Les concepts développés dans plusieurs des chapitres précédents (en particulier les I.2, I.4, II.3, II.4, II.5 et II.6) permettent de construire des modèles de fonctionnement hydrique à l’échelle de la plante à partir des relations entre flux, potentiels, conductances et capacitances hydrauliques. On les appelle de modèles SPAC, pour « Sol Plante Atmosphère Continuum).
Nous présentons dans ce chapitre un de ces modèles, qui, bien que simple, simule avec réalisme le fonctionnement d’une plante, notamment ses flux et potentiels hydriques et l’état d’hydratation de ses réservoirs internes. Il s’agit d’un modèle de type SPAC (Sol-Plante-Atmosphère Continuum). Nous avons pris comme exemple un jeune pin maritime (Pinus pinaster) dans une plantation des Landes de Gascogne. Le pin maritime est une des espèces d’arbres les mieux connues, sur laquelle les chercheurs ont réalisé de nombreuses mesures et pour laquelle on dispose maintenant aussi d’une carte génétique. Un des objectifs finaux de cet exercice de modélisation sera de simuler et prédire les mouvements de contraction et de dilatation des troncs, dont les méthodes de mesure et les dynamiques temporelles sont présentées dans le chapitre II.3. Un tel modèle peut aussi être utilisé pour interpréter par exemple la croissance de l’arbre.
Ce chapitre présente l’organisation générale du modèle, les différentes fonctions et paramètres utilisés et montre quelques exemples de simulations. Il donne aussi la possibilité de réaliser soi-même des simulations grâce à une feuille de calcul Excel©, qui permet de faire varier certains paramètres-clés de l’arbre et de représenter ces simulations sur différents graphiques. Voir ci-dessous la fenêtre de simulation que l’on peut aisément réaliser avec cet outil.
Cette feuille de calcul est téléchargeable en suivant ce lien.